Le cycle du prunier sauvage #4
Le prunier se tend sous la glace Et sa frêle ossature S’épuise Tu n’es pas venu au monde à temps Tu N’as rien d’un fruit d’hiver Qui réchauffe quand il n’y a plus rien. Et pourtant Le prunier sauvage se transforme Vient battre la brèche Les larmes et la fragilité Il jaillit au milieu du fracas Et dans son feuillage l’aube renaît Il jaillit ? Et pourtant La glace l’enferme Il faudra des saisons Des saisons de Nonchaloir Et peut-être que là Le prunier sauvage se transforme Et crève la brèche d’une branche Un pont se forme La fin d’un abîme. C'est le plus récent et le dernier des poèmes du prunier sauvage. Il me semble qu'il ferme le cycle mais peut-être qu'il y en aura d'autres.